Une présidence française au pas de charge
Le 1er janvier 2022, la France prendra la présidence du Conseil de l’UE dans un contexte particulier. À l’approche des élections présidentielles qui se tiendront au mois d’avril, Emmanuel Macron souhaite utiliser cette occasion comme un tremplin pour asseoir son statut et porter, entre autres, la question des échanges commerciaux et de la souveraineté européenne. Mais la France ne disposera que d’un laps de temps très restreint pour tenter d’imposer ces thèmes au Conseil de l’UE. Contrainte en pleine campagne électorale par un devoir de réserve, elle devra se contenter à partir de la mi-mars de gérer les affaires courantes. D’ici là, elle espère dégager un consensus sur sa priorité en matière agricole : l’imposition de clauses miroir.
« J’ai trois priorités pour cette présidence européenne : la première c’est la réciprocité dans les échanges commerciaux, la deuxième, c’est la réciprocité dans les échanges commerciaux, et la troisième c’est la réciprocité dans les échanges commerciaux ». Le message du ministre français de l’Agriculture Julien Denormandie, le 15 septembre, dans les allées du Salon de l’élevage de Rennes est clair.