Bœuf aux hormones
Bruxelles veut obtenir la levée des sanctions contre l’UE
L’Union européenne a saisi l’Organisation mondiale du commerce le 8 novembre pour obtenir la levée des mesures de rétorsion imposées par les Etats-Unis et le Canada sur les exportations communautaires du fait de l’embargo sur le bœuf traité aux hormones en Europe. Selon Bruxelles, ces sanctions sous forme de surtaxes douanières sont devenues injustifiées depuis que l’UE a remplacé sa législation de 1996 sur l’interdiction d’utiliser les substances hormonales, thyréostatiques ou beta-agonistes dans l’élevage, qui avait été condamnée par l’OMC en 1998, par une directive plus spécifique en 2003.
La directive européenne de septembre 2003 maintient une interdiction permanente sur un type d’hormones, l’œstradiol 17ß, jugé cancérigène, et des interdictions provisoires sur cinq autres substances utilisées en cocktail (testostérone, progestérone, acétate de trenbolone, zéranol et acétate de mélengestrol), le temps que l’UE achève ses évaluations scientifiques. Fin octobre 2003, Bruxelles avait indiqué à l’OMC que la Communauté s’était mise en conformité avec la décision de 1998 et que par conséquent les sanctions infligées par Washington et Ottawa n’étaient plus justifiées.