Négociations agricoles de l’OMC
Faut-il « sauver » les Américains ?
Faut-il « sauver » les négociateurs américains à l’OMC en leur offrant de nouvelles concessions agricoles, européennes notamment, qui leur permettraient de convaincre le Congrès, de faire un geste à leur tour et de participer enfin à la relance du cycle de Doha ? Telle semble être l’intention plus ou moins avouée du commissaire européen au commerce Peter Mandelson, qui attend toujours la confirmation des bienfaits que l’UE pourrait tirer de ces pourparlers dans les domaines industriel et celui des services. A l’inverse, d’autres, en France en premier lieu, estiment – pour des raisons objectives mais aussi liées au contexte politique intérieur — que la cause est perdue et qu’il faut cesser de déshabiller l’agriculture pour habiller, sans garanties, les autres secteurs. En attendant, les négociations font du surplace.
Les Etats membres de l’UE doivent « regarder le bilan à la fin du processus et non pas prématurément », a estimé le 12 février à Bruxelles Peter Mandelson, qui venait de faire le point sur les pourparlers de l’OMC devant le Conseil des ministres des Vingt-sept. « Nous devons encore engager les négociations sérieuses où se trouve l’essentiel des bénéfices à tirer du cycle de Doha, dans les secteurs des biens industriels et des services », a dit le commissaire européen.