Avenir de la Pac
Fortes divergences sur l’après-2013
Au-delà de l’accord sur le bilan de santé de mi-novembre, la présidence française n’est pas parvenue à définir des bases consensuelles, entre les vingt-sept pays membres de l’UE, sur la future politique agricole commune, après 2013. Paris a, en effet, dû se résoudre à présenter, le 28 novembre, de simples « conclusions de la présidence » et non pas des « conclusions du Conseil », comme prévu initialement. « Trois pays ont marqué très clairement leur opposition » au texte, a constaté le ministre français, Michel Barnier, à l’issue de la réunion. Il s’agit du Royaume-Uni, de la Suède et de la Lettonie. Résultat : ce texte ne pourra pas véritablement servir de base aux futures discussions. Il ne sera d’ailleurs pas annexé aux conclusions du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement européens prévu les 11 et 12 décembre, à Bruxelles, comme envisagé initialement par la France.
«A un moment donné, il faut qu’un texte ait une ligne, une force, ait un sens », a tranché Michel Barnier, le ministre français de l’agriculture, pour justifier l’arrêt des négociations, le 28 novembre, sur les conclusions sur l’avenir de la Pac, lors du Conseil agricole, à Bruxelles. « Nous sommes allés au bout de la concertation pour garder un texte dynamique », a-t-il encore précisé. Et d’insister : « Il fallait plutôt des conclusions de la présidence que de l’eau tiède ».