Libre-échange agricole
Jacques Chirac dénonce les « idées reçues »
Alors que se tenait du 7 au 11 février à Genève une nouvelle semaine de négociations agricoles dans le cadre du Programme de développement de Doha, le président français Jacques Chirac a affirmé le 4 février, lors de l’ouverture du « Forum du Dakar agricole », que « la libéralisation des marchés agricoles a un impact inégal et, dans certains cas, négatif sur les pays en développement ». « Pour l’avenir, contrairement aux idées reçues, et si rien ne change, la poursuite de la libéralisation des marchés profitera d’abord aux pays riches et aux pays en développement du groupe de Cairns », a estimé le chef de l’État. « Les pays pauvres seront perdants. Perdants parce qu’ils ne pourront pas augmenter leurs exportations. Perdants à cause de la dégradation constante des termes de l’échange », a-t-il ajouté.
M. Chirac a également tenu à souligner que « la Pac n’est pas l’ennemie de l’agriculture des pays en développement ». « Les accusations de dumping commercial, de fermeture des marchés sont des accusations souvent infondées et toujours de mauvaise foi lorsqu’elles émanent d’un certain nombre de grands producteurs internationaux », a-t-il dit, rappelant que l’UE est « le premier client des pays en développement ».