Agricultures vivrières
« La hausse des prix s’est très peu transmise aux agriculteurs des pays pauvres »
La hausse des prix des matières premières de l’an dernier devait favoriser les productions agricoles des pays du tiers-monde. Dans les faits, ce n’est pas ce qui s’est passé. « Il y a eu une très faible transmission (de cette hausse) auprès des producteurs agricoles et au contraire une transmission très rapide aux consommateurs urbains », explique Bernard Bachelier, directeur de la Fondation Farm. Celle-ci est co-organisatrice de deux jours de rencontres internationales sur la question des matières premières et de l’impact des prix sur les pays africains. Elle est, aussi, initiatrice d’une opération d’appels aux fonds privés qui vise à aider les agricultures locales à produire et à mieux profiter des hausses de prix qui peuvent survenir. Interview.
Pouvait-on s’attendre à une baisse des prix des matières premières d’une telle ampleur ?