Libre-échange
La menace du Mercosur plane de nouveau sur l’agriculture européenne
La Commission de Bruxelles a décidé le 4 mai de relancer la négociation d’un accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay), suspendue en 2004. Une décision qui a fait l’objet de réserves des commissaires à l’agriculture, Dacian Ciolos, au marché intérieur, Michel Barnier, et à la recherche, Maire Geoghegan-Quinn, inscrites au procès-verbal de la réunion du collège européen. Cette relance, voulue par le bloc régional sud-américain et la présidence espagnole de l’Union, devrait être officialisée en marge d’un sommet UE-Amérique latine et Caraïbes qui se tiendra le 18 mai à Madrid. Si, à l’issue de ces pourparlers, qui s’enchevêtreront avec ceux de l’OMC, un accord est effectivement conclu entre les deux parties, le coût sera très sévère pour l’agriculture communautaire, l’élevage surtout. Selon les premières estimations, ce coût économique pourrait être de 3 à 5 milliards d’euros par an. « Nous traiterons les problèmes créés pour certains secteurs avec des mesures spécifiques, pour l’agriculture en particulier », a assuré José Manuel Barroso dans un communiqué. Le 26 avril dernier, le président français Nicolas Sarkozy avait mis en garde le président de la Commission contre les conséquences d’une réouverture des négociations avec le Mercosur.
L’Espagne et l’Argentine, qui assurent respectivement la présidence tournante de l’UE et du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay, plus le Venezuela en cours d’adhésion), exercent de fortes pressions pour la relance de la négociation d’un accord d’association entre les deux blocs régionaux, dans la perspective d’un sommet qui se tiendra le 17 mai à Madrid, à la veille d’un sommet UE-Amérique latine et Caraïbes.
Ces pourparlers, qui ont été ouverts en 1999 puis suspendus en 2004 du fait de divergences sur le volet commercial, sont liés à ceux du cycl
Mots-clés