OMC
La politique agricole américaine ébranlée par le jugement sur le coton
La « mini-réunion » ministérielle de l’OMC, les 3 et 4 mars à Mombasa (Kenya), à laquelle participaient quelque 30 représentants des pays membres, a « donné une nouvelle impulsion politique au cycle de Doha et amélioré l’équilibre entre ses différentes composantes », a affirmé Peter Mandelson, le commissaire européen au commerce, à l’issue de ces entretiens, tandis que sa collègue chargée de l’agriculture, Mariann Fischer Boel, parlait de « petite percée sur l’accès au marché ». Un résultat à vrai dire peu spectaculaire, moins, sans doute, que les conséquences prévisibles de la confirmation en appel, le 3 mars, de la condamnation, par l’OMC, du soutien accordé par les Etats-Unis à leurs producteurs de coton. En effet, ce jugement remet en cause la compatibilité avec les règles internationales des soutiens à la production et des crédits à l’exportation américains dans le secteur agricole en général. Ce qui pourrait amener Washington à davantage s’impliquer dans les négociations agricoles du cycle de Doha.
« Sur l’agriculture, il a été convenu que des progrès considérables devaient être faits, notamment sur l’accès au marché, ont déclaré M. Mandelson et Mme Fischer Boel. Dans ce but, l’UE s’est engagée à contribuer de façon constructive à un accord sur la question des équivalents ad valorem d’ici fin avril. De plus, nous avons présenté une suggestion pour démarrer la discussion sur la simplification des tarifs douaniers.