Aide alimentaire
L’aide européenne aux plus démunis rencontre des oppositions parmi les 27
La Commission européenne a présenté le 27 septembre aux ministres de l’Agriculture de l’UE sa nouvelle proposition d’adaptation du plan d’aide alimentaire aux personnes les plus démunies de l’UE qui prévoit notamment une contribution maximale de l’Union de 500 millions d’euros par an (1). Un projet vivement critiqué par cinq Etats membres qui font valoir que ce type d’aides en faveur des couches défavorisées de la population relève de la politique sociale qui est de la compétence des Etats membres, et de non de la Pac. Un argument contesté par Dacian Ciolos, le commissaire à l’agriculture, pour qui « la Pac doit intégrer pleinement les dimensions environnementales et sociales de l’agriculture ».
Le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la République tchèque, la Suède, le Danemark et l’Allemagne, qui constituent une minorité de blocage, veulent empêcher la reconduction du programme d’aide alimentaire, sur une base triennale, à partir de 2012. Ces pays font valoir qu’en l’absence de stocks d’intervention, il n’est pas nécessaire de conserver ce programme qui fonctionne depuis plus de 20 ans et qui permet à plus de 13 millions de personnes dans le besoin dans 18 Etats membres de recevoir gratuitement des denrées alimentaires.