Réforme de la Pac
L’Allemagne et la France loin de faire front commun
Les Vingt-sept sont nettement divisés sur la nécessité ou non de renforcer davantage l’orientation de la Pac vers le marché – l’Allemagne y est favorable. Une quasi-majorité considère que les mesures de gestion actuelles ne constituent pas un filet de sécurité suffisant – pas l’Allemagne. Une majorité écrasante veut envisager des outils complémentaires – y compris l’Allemagne, pour lutter contre la volatilité excessive des prix. Telles sont quelques-unes des lignes de divergences révélées entre pays européens à propos de la réforme de la Pac. C’est ce que montre une enquête d’Agra réalisée auprès de plusieurs sources présentes au conseil agricole du 22 février où la question a été débattue. Une majorité serait d’accord pour créer un mécanisme financier permettant de répondre rapidement aux situations de crise grave – pas l’Allemagne. La concertation entre Paris et Berlin sur l’avenir de la Pac, mise régulièrement en avant par le ministre français de l’agriculture, Bruno Le Maire, avocat d’une « régulation forte et moderne », donne pour l’instant des résultats mitigés...
Quelles sont les principales lignes de divergence entre pays européens concernant la réforme de la Pac ? C’est ce qu’a voulu savoir l’équipe d’Agra Presse à Bruxelles qui a interrogé plusieurs sources présentes lors du Conseil agricole du 22 février où la question a été abordée. De fait, le débat du Conseil agricole sur les mesures de gestion des marchés après 2013 a confirmé les divergences entre les Etats membres les plus libéraux et les autres (1). L’Allemagne ayant tendance à se situer dans le camp des premiers.
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