Négociations de l’OMC
L’ambition pour Hong Kong s’effiloche
A défaut d’« un degré suffisant de convergence » entre les négociateurs, les attentes pour la conférence ministérielle du 13 au 18 décembre à Hong Kong vont devoir être « recalibrées », a dû admettre le 10 novembre Pascal Lamy, le directeur général de l’OMC
. Ce qui signifie, a-t-il précisé, le report de « modalités complètes, avec des chiffres ou des paramètres sur tous les éléments » du cadre convenu en juillet 2004. La solution de rechange, maintenant, est de « tenter de saisir autant que possible ce qui a été réalisé » depuis cette date dans un projet de déclaration ministérielle, dans le but de parvenir à ces modalités « peu après Hong Kong ». Pour l’agriculture, ce texte est préparé par l’ambassadeur néo-zélandais, Crawford Falconer, président du groupe de négociation sur ce secteur.
« Redéfinir les attentes pour Hong Kong n’est pas le signe d’une crise », avait affirmé dès le 9 septembre Mike Johanns, le secrétaire américain à l’agriculture, après que de longues discussions tournant notamment sur la nouvelle offre de l’UE pour l’accès aux marchés agricoles, que celle-ci « conditionne » à des avancées sur la libéralisation des échanges de produits industriels et de services, au grand dam des pays émergents du G-20, Brésil en tête.