Lutte contre la faim
Le G8 d’accord sur les principes, divisé sur la méthode
Les ministres de l’agriculture des huit principales puissances de la planète ont reconnu, le 21 avril, à l’issue du premier sommet agricole du G8, qu’une intensification des efforts pour lutter contre la malnutrition était nécessaire. Il faut mettre un terme à la spéculation dans le domaine alimentaire, ont-ils convenu dans leur déclaration finale qui alimentera la discussion que doivent avoir les dirigeants du G8, du 8 au 10 juillet en Sardaigne. Mais l’idée de l’ONU et de la Banque mondiale de créer des stocks de céréales à l’échelle internationale afin d’enrayer ce phénomène aux conséquences désastreuses pour les pays pauvres, soutenue par la France et l’Italie, a été écartée par les Etats-Unis et par la commissaire européenne à l’agriculture, Mariann Fischer-Boel.
«Tout programme reposant sur des stocks réels ou virtuels de produits agricoles doit respecter quatre critères : ils doivent être efficaces sur le terrain, ils doivent avoir la possibilité d’être opérationnels à court terme, ils doivent être rentables et ils ne doivent pas en permanence pousser les prix vers le haut ou faciliter les prises de positions spéculatives sur le marché des matières premières », a lancé la commissaire européenne à l’agriculture, Mariann Fischer Boel, lors du sommet du G8 de Cison di Valmarino (Italie) consacré à l’agriculture, ajoutant immédiate