Négociations de l’OMC
Le « malentendu » de Genève fâche Bruxelles
En réponse à des préoccupations exprimées par la France, Mariann Fischer Boel a reconnu, lors de la session du 26 avril à Luxembourg des ministres de l’agriculture des Vingt-cinq, que le récent « malentendu » dans les négociations agricoles de l’OMC sur la méthode de conversion des droits de douane fixes en équivalents pourcentage (ad valorem, AVE) avait d’importantes implications pour la Communauté
. Soulignant que l’interprétation de cette formule par les principaux partenaires de l’UE allait au-delà des limites que cette dernière s’est fixé, la commissaire européenne a assuré qu’elle « ne franchirait pas ces limites, même si cela devait signifier un blocage temporaire ou final des pourparlers », sans rediscuter de son mandat de négociation avec le Conseil de l’Union.
Selon la commissaire à l’agriculture, les déclarations de certains membres de l’OMC selon lesquelles l’UE avait mal interprété délibérément le projet de méthode discuté à Genève ébranlent la confiance mutuelle qui prévalait lors de ces pourparlers. À partir de maintenant, l’Union réclamera des conclusions écrites lors de l’élaboration d’accords informels à Genève, a-t-elle dit, estimant que le groupe central de négociation ne devrait plus se limiter aux « cinq parties intéressées » (FIPs – UE, Etats-Unis, Australie, Brésil, Inde).