Fernando Moraleda, secrétaire général à l’Agriculture espagnol
Le recouplage obéit à un principe de prudence
Alors que la France s’interroge sur le bien-fondé du recouplage, l’Espagne affiche clairement les raisons qui l’ont poussé à faire le choix du recouplage maximum autorisé par Bruxelles, dans le cadre de la réforme de la Pac. C’est ce qu’a expliqué Fernando Moraleda, Secrétaire général à l’agriculture, numéro deux du ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation espagnol, devant un groupe de journalistes membres de l’Afja, association française des journalistes agricoles, à Madrid. Fernando Moraleda affirme sa volonté d’une « profonde amitié » avec la France, mais affiche un désaccord total quant à la question de l’OCM sucre.
Comme la France, vous allez appliquer la réforme de la Pac en 2006, et comme la France vous avez fait le choix du découplage partiel. Pourquoi ?
Nous avons en effet décidé d’appliquer un recouplage maximum autorisé dans tous les secteurs. Nos rendements en céréales sont les plus faibles de l’UE à 15. Elles sont cultivées dans des zones à très faible niveau de population, par des agriculteurs âgés. Le recouplage va permettre de maintenir une activité économique et une densité de population.