Perspectives financières 2007-2013
Le Royaume-Uni juge et partie
Le Luxembourgeois Jean Asselborn s’est ironiquement interrogé sur la capacité de la présidence britannique de l’Union à « convaincre… le Royaume-Uni », après la reprise, le 7 novembre à Bruxelles, des discussions des ministres des Affaires étrangères des Vingt-cinq sur les perspectives financières de l’UE pour 2007-2013. L’affaire est loin d’être entendue : « Nous avons dit clairement qu’il faudrait des changements significatifs à la fois dans le niveau global des dépenses et leur structure pour arriver à un accord » au sommet européen des 15 et 16 décembre, a en effet déclaré à la presse le chef du Foreign Office, Jack Straw, assurant, comme Tony Blair le même jour à Londres, que ce serait « difficile ». En juin, ce dernier avait refusé de limiter la ristourne dont bénéficie depuis 1984 son pays pour sa contribution au budget communautaire sans une remise à plat des dépenses agricoles. Le ministre britannique a également estimé, dans une allusion à la réforme de la Pac de 2003, que « l’OMC est un des moteurs qui ont permis les changements qui ont eu lieu jusqu’ici ». « L’OMC n’a pas de siège au Conseil européen, mais elle jouera un rôle indirect » dans le débat sur le financement futur de l’Union, a-t-il affirmé
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La présidence britannique a soumis le 7 novembre un court document soulignant que, pour parvenir à un compromis à la fin de l’année sur les perspectives financières 2007-2013, « il faudra réaliser des progrès supplémentaires sur trois questions clés » : « la structure des dépenses de l’UE », « moderniser le budget », « les ressources propres », ce dernier point concernant essentiellement la ristourne octroyée au Royaume-uni.
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