Cycle de Doha
Les exigences américaines à l’OMC, un risque indirect pour l’agriculture européenne
Les sommets canadiens du G-8 puis du G-20 ont, comme d’habitude, souligné l’importance du cycle de Doha, tout en évitant cette fois-ci de fixer la moindre échéance pour sa conclusion. Les Etats-Unis ont saisi l’occasion pour réclamer de nouveau, par la voix de leur président, une révision des propositions sur la table à Genève qui, estiment-ils, sont déséquilibrées car elles n’impliquent pas assez de concessions de la part des pays émergents dans les domaines des services et des produits industriels. Or, si ces pays devaient finalement offrir plus dans ces secteurs, ils pourraient, en retour, demander plus aux pays développés dans le domaine agricole. L’UE pourrait alors améliorer son offre en matière de soutien agricole interne, éventualité que n’exclut pas son principal négociateur, Karel De Gucht.
A Toronto, Barack Obama a averti ses partenaires du G-20 que les propositions actuelles sur la table des négociations de l’OMC étaient insuffisantes et devaient être profondément modifiées. Celles-ci feraient notamment perdre aux Etats-Unis leur avantage comparatif au profit des pays émergents dans le secteur des services, a dit le président américain, selon une source diplomatique.
« Il ne s’agit pas de quelques modifications, ce sont les termes de l’accord qui doivent être changés », aurait-il déclaré.