Rencontres agriculture et mondialisation
Les politiques agricoles ne réduisent pas la fracture Nord-Sud
Depuis l’accord de Genève de juillet dernier, les marchés agricoles sont beaucoup plus ouverts. Les subventions à l’exportation sont condamnées à disparaître et les aides agricoles seront découplées. Si ce texte ne signifie pas la fin des politiques agricoles, il signe la fin de la souveraineté des Etats sur celles-ci. Désormais, elles sont sous le contrôle de l’OMC. Les pays riches devraient s’en tirer et les pays pauvres pourraient accroître leurs exportations. Mais il en faudra beaucoup plus pour réduire la fracture Nord-Sud, qui prend des proportions alarmantes. Telles sont les réflexions émises lors des rencontres « Agriculture et mondialisation » de l’Ifri, le 7 octobre à Paris.
Mieux valait arriver tôt le 7 octobre à l’Hôtel Lutetia de Paris si on voulait écouter les intervenants qui se sont succédé aux troisièmes rencontres Agriculture et Mondialisation organisées par l’Institut français des relations internationales (Ifri). Devant une salle comble, de nombreux intervenants de haute volée ont disserté sur le thème « Les politiques agricoles sont-elles menacées par la mondialisation ? ». La première partie, consacrée à l’utilité des politiques agricoles, fut un peu laborieuse.