Négociations de l’OMC
Les risques d’échec restent les mêmes après les élections américaines
La loi agricole américaine de 2002, qui accorde des « subventions extrêmement généreuses », doit être reconduite ou modifiée au printemps prochain, et « une décision dans un sens ou l’autre sera certainement déterminante dans la recherche d’un compromis du cycle du Doha », estime le directeur général de l’OMC, Pascal Lamy. Les analystes américains considèrent toutefois que les chances de voir les Etats-Unis renoncer unilatéralement à une partie de leur soutien agricole semblent toutefois plus ténues que jamais après les élections du 7 novembre qui, selon les décomptes disponibles deux jours après, ont permis aux démocrates de prendre le contrôle des deux Chambres du Congrès pour la première fois depuis 1994.
Parmi les questions essentielles pour l’avenir des pourparlers de l’OMC, actuellement suspendus, M. Lamy a aussi cité, dans un entretien publié le 28 octobre par le quotidien suisse Le Temps, celle du renouvellement ou non du « fast track » par le Congrès américain. Cette procédure, qui donne au président l’autorité de négocier des accords commerciaux que les représentants et sénateurs ne peuvent qu’avaliser ou refuser sans pouvoir les amender, vient également à échéance l’an prochain.