Agriculture péri-urbaine
L’Île-de-France veut protéger son agriculture par le dialogue citadins-ruraux
Si tout le monde convient que la préservation de l’agriculture péri-urbaine est une nécessité en France, toutes les situations ne sont pas équivalentes. L’Île-de-France, par sa position emblématique et malgré la pression urbaine sans doute plus forte qu’ailleurs, a voulu relever le défi. Sa stratégie : principalement le dialogue entre agriculteurs et citadins mais aussi l’utilisation de tous les moyens juridiques possibles (zonage et classement des terres). Sous la houlette d’Olivier Thomas, maire de Marcoussis, l’Agence des espaces verts d’Ile-de-France, (AEV) gère 13 000 hectares agricoles de propriétés de la région. Elle est sur tous les fronts pour défendre les terres agricoles de la région qui perdent 1 000 ha chaque année mais constituent la moitié de la surface.
L’affaire avait fait grand bruit : en 2008, 178 hectares de la Ferme de la Haye, sur les communes de Flins et des Mureaux, étaient en vente. Un projet de circuit de Formule 1 se forme au risque de radicalement mettre fin à la vocation agricole de cette petite région de l’Ouest parisien. Il aura fallu deux ans de bataille pour que finalement la Safer achète le terrain et la rétrocède à l’Agence des espaces verts de l’Île-de-France. Ce type de situation peut se reproduire en nombre dans les années qui viennent tant la pression urbaine est forte dans la région.