Crise alimentaire
L’OMC et la politique agricole européenne regardées d’un autre œil
La crise alimentaire actuelle déstabilise quelque peu les partisans les plus résolus de la libéralisation des échanges dans les négociations de l’OMC, tout comme les tenants d’une dérégulation de plus en plus poussée de la politique agricole de l’UE. La France, notamment, en tire argument pour appeler à la « préservation » de la Pac, dont, selon elle, les pays en développement devraient s’inspirer.
Pascal Lamy a assuré, le 29 avril à Berne, que le cycle de Doha était la meilleure solution pour faire face à la crise. « Les subventions des pays riches ont porté atteinte à la production alimentaire des pays en développement », a-t-il relevé, rappelant que, « après six ans de négociations, ce qui est sur la table est une réduction majeure de 75 % des subventions, assortie de l'élimination des subventions à l'exportation ».