Négociations agricoles de l’OMC
L’UE s’expose, pas les Etats-Unis
Les rencontres informelles, du 22 au 24 septembre à Paris, entre les négociateurs de l’UE et des Etats-Unis, puis avec les représentants brésiliens et indiens et d’autres pays membres de l’OMC, n’ont pas permis de faire progresser le volet agricole du cycle de Doha. Au grand dam de la France, elles ont surtout donné l’occasion aux commissaires européens en charge du dossier de s’exposer un peu plus, notamment avec la présentation de scénarios sur l’accès au marché – qui n’ont pas été jugés assez ambitieux par leurs interlocuteurs – et des indications sur les modalités d’une élimination progressive des subventions à l’exportation. À l’inverse, les Américains, coincés entre ces pourparlers multilatéraux et la préparation de leur nouveau Farm Bill de 2007, se sont abstenus de soumettre leur proposition sur la réduction des soutiens internes, une absence d’engagement qui a été critiquée par les autres participants.
Une nouvelle réunion du même type que celles de Paris est prévue le 10 octobre à Zurich. L’UE, les Etats-Unis, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, l’Egypte, Hong Kong, l’Inde, le Japon, le Kenya, la Malaisie, le Rwanda, l’Afrique du Sud et la Corée doivent y participer, alors que se profile la prochaine conférence ministérielle de l’OMC, du 13 au 18 décembre à Hong Kong.
Entretemps, des consultations informelles devaient se tenir le 30 septembre, puis la semaine suivante, à Genève au niveau du comité des négociations agricoles du cycle de Doha.
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