Pac : les États membres opposés à un accord prématuré
En l’absence d’avancées sur le futur budget de l’UE et d’une position du Parlement européen avant les élections du printemps, les ministres de l’agriculture de l’UE estiment qu’il n’est pas nécessaire de s’empresser de conclure leurs discussions sur l’avenir de la Pac. Malgré l’insistance du commissaire européen Phil Hogan, ils considèrent que les propositions de la Commission sur les trois règlements de la Pac (plans stratégiques, OCM et règlement horizontal) constituent un même paquet qui ne peut donc pas être traité séparément ou de manière partielle. En attendant, les discussions ministérielles tournent en rond, alors qu’un certain nombre d’éléments, pourtant centraux, de cette future Pac n’ont pas encore été abordés réellement, comme l’architecture verte ou le cadre de performance. Des sujets qui seront traités dans les prochaines semaines, ce qui ne devrait pas pour autant permettre d’aboutir à un compromis d’ici le mois de juin.
Malgré la volonté affichée par la présidence roumaine du Conseil – fortement poussée par la Commission européenne –, la plupart des ministres de l’agriculture de l’UE, réunis le 18 mars à Bruxelles, se sont opposés à l’adoption d’un premier accord sur la future Pac dès le mois de juin. En l’absence de compromis sur le prochain cadre financier de l’UE – que les chefs d’État et de gouvernement pourraient finaliser au mois d’octobre –, de nombreux ministres ont estimé qu’il était trop tôt pour conclure leurs discussions, même de manière partielle.
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