Conférence de l’OMC à Hong Kong
Une conférence mal engagée
« ll reste beaucoup à faire pour établir les modalités (chiffrées) et conclure les négociations » sur le volet agricole du cycle de Doha, confirme le projet de texte ministériel pour la conférence de l’OMC qui se tiendra du 13 au 18 décembre à Hong Kong (voir ci-après). Transmis par la présidente du Conseil général et le directeur général de l’OMC, Amina Chawahir Mohamed et Pascal Lamy, au secrétaire au commerce du gouvernement local, John Tsang, qui présidera la réunion, ce texte est assorti d’une « liste de questions à examiner » sur l’agriculture et l’accès aux marchés non agricoles. Celles-ci « contribueront à focaliser les négociations sur ces éléments essentiels à Hong Kong ». Dans le premier de ces deux domaines clefs, les divergences sont profondes, notamment sur le niveau global de réduction des soutiens internes et des droits de douane et sur le traitement accordé aux pays en développement (clause de sauvegarde spéciale, etc.). Les pressions sur l’UE et sur la Pac restent donc elles aussi très fortes. Le négociateur européen, Peter Mandelson, y sera-t-il une nouvelle fois sensible, si, par exemple, des pays comme le Brésil ou l’Inde consentent de réels efforts sur les produits industriels et les services ? La France, en tout cas, sera « extrêmement vigilante ».
Selon les questions adressées aux négociateurs, les points agricoles sur lesquels la conférence de Hong Kong doit insister sont :
– les « formules pour les engagements de réduction du soutien interne » et de « réduction tarifaire »,
– les moyens de « traiter la question du coton de manière ambitieuse, rapide et spécifique »,
– et le « parallélisme afin de fixer une date butoir pour l’élimination de toutes les formes de subventions à l’exportation ».