Afrique
La course à la terre déstabilise les paysanneries locales des pays pauvres
La crise alimentaire a relancé la course mondiale au foncier. En quête de moyens financiers pour développer leur agriculture, les Etats africains sont prêts à céder leur foncier à des investisseurs privés. Ce qui conduit à déstabiliser les paysanneries locales, incapables de faire valoir leurs droits faute de titres de propriété. Un constat partagé par les intervenants invités à l’assemblée générale de l’Afdi (Agriculteurs français et développement international), le 25 juin à Paris.
«Investir dans l’agriculture pour la croissance économique et la sécurité alimentaire » : tel était le thème des travaux du 13e sommet de l’Union africaine (UA), organisé à Syrte en Libye du 24 juin au 3 juillet. « Nous avons des terres, de l’eau et d’autres ressources », a rappelé Rhoda Peace Tumusiime, commissaire pour l’économie rurale et l’agriculture au sein de l’UA, le 29 juin. « Et nous devons investir dans l’agriculture pour développer la croissance économique et la sécurité alimentaire », a-t-elle ajouté. Plus facile à dire qu’à faire.