Les fusions-acquisitions dans les IAA
2002, année de recentrage sur le cœur de métier
A défaut de briller par leur nombre, les fusions-acquisitions réalisées l’an passé en France se sont distinguées par leur qualité. A lui seul, le démantèlement réussi d’Eridania Béghin-Say, réalisé dans une conjoncture morose, même si les industries agroalimentaires ont davantage tiré leur épingle du jeu que d’autres, mérite un grand coup de chapeau, de l’avis de nombreux observateurs. Non moins remarquée a été la soif du groupe Danone, largement épanchée en Amérique du Nord, et dans l’Hexagone, à grands coups de rasades d’eau en bonbonne, un marché prometteur que le leader français n’entend assurément pas laisser couler entre les doigts de son grand rival Nestlé. Du côté des coopératives, l’imagination a été au pouvoir, comme le démontre le montage réalisé par Union SDA et les planteurs de betteraves en vue de la reprise du numéro un français de leur secteur, ou de l’accueil réservé par Yoplait à Paribas Affaires Industrielles (PAI), mis en appétit par le potentiel de cette marque sur le marché mondial. Surtout, 2002 aura été dominée par la poursuite du recentrage des plus grands, assorti d’un renforcement de leur cœur de métier, qui a laissé la porte grande ouverte aux investisseurs financiers, et dans une moindre mesure, aux nouveaux entrepreneurs.