Conjoncture
2004, reprise ou simple embellie ?
L’année 2004 devrait être celle de la reprise. Tel est le son de cloche qui domine. Mais avec un bémol : le retour de la croissance en bonne et due forme reste conditionnel ; l’appréciation de l’euro par rapport au dollar, qui, certes, a l’avantage de stabiliser le prix du pétrole, mais vient à l’encontre de la hausse de la demande extérieure et pénalise les entreprises exportatrices. Dans le meilleur des cas, les économistes de la direction industrielle du Crédit Lyonnais prévoient pour l’industrie agroalimentaire française une croissance de 1,8 % en 2004, et de 1,7 % pour le PIB français.
On a frôlé la récession. Au total, en 2003, la croissance annuelle moyenne s’est trouvée réduite à presque rien : +0,1 %, avec une inflation de l’ordre de 2,1 % (1,6 % hors tabac). La croissance du produit intérieur brut (PIB) a été quasi nulle, mais le second semestre (grâce à des exportations à +0,8 % au troisième trimestre) a compensé le premier et annoncé le retour de la croissance. Les signes de reprise se multiplient : l’investissement se stabilise après avoir longtemps reculé, les exportations redémarrent, les progressions de salaires restent élevées.