Eaux embouteillées
Coca-Cola débarque sur le marché français avec tambours et trompettes
Coca-Cola vient, une nouvelle fois, d’apporter la preuve de son génie du marketing et de la communication. Depuis plusieurs mois, la question n’était plus tant « viendra ou viendra pas ? » que « quand et comment ». Déjà sa présence sur le marché des eaux embouteillées en Espagne (où il détient 1 % du marché), l’annonce d’une arrivée prochaine en Grande-Bretagne, et le rachat de sources, dont la suisse Valser ou la belge Astrid, laissaient présager une stratégie d’encerclement qui finirait bien par se concrétiser par une infiltration du géant américain dans l’Hexagone, deuxième plus gros buveur d’eau dans le monde. Ce sera donc chose faite au printemps 2004 via le lancement d’une « boisson à l’eau minérale naturelle » sous la marque Dasani. Mais derrière les effets d’annonce, quels sont les véritables objectifs en France du numéro trois mondial du secteur ? A ce jour, la question demeure ouverte.
La pression a atteint son comble après l’annonce par Coca-Cola, le 4 décembre, de l’implantation de sa marque Dasani sur le marché français des eaux embouteillées. L’onde de choc a été telle que le lendemain, à la mi-journée, l’action Danone a cédé 2,08 % et celle de Nestlé à Zurich 1,16 %. Pourtant, la voie choisie par Coca-Cola permet de retirer, pour un temps au moins, le nom de l’américain de la liste des opérateurs pressentis pour lancer une OPA, si OPA il doit y avoir, sur le champion français.