Crise
La volaille ne fera pas l’économie d'une restructuration drastique
Le temps presse. Après avoir enregistré, au dire de plusieurs observateurs, des « résultats catastrophiques » en 2002, les industriels de la volaille attendent, pour entamer leurs restructurations, le plan d'accompagnement promis, il y a plusieurs mois déjà, par le ministère de l'Agriculture. «
, s'exclame l'un d'eux.
». Une date de principe pour une rencontre des professionnels avec le ministre a été fixée dans le cadre du Salon de l'agriculture, qui ouvrira ses portes le 22 février. En attendant, l'horloge tourne et le secteur ne connaît pas d'embellie. En dépit des réajustements, qui se poursuivent, la production continue, en ce début d'année, d'être excédentaire, en particulier pour la dinde. La consommation intérieure n'est pas au mieux, constate un fabricant. A l'exportation, les difficultés demeurent : les expéditions vers les pays tiers sont pénalisées par le repli du dollar, tandis que les ventes aux pays de l'Union européenne s'inscrivent dans une tendance à la baisse depuis 1998. Selon nos interlocuteurs, la surcapacité dans les abattoirs oscilleraient entre 10% pour les plus optimistes et 20%, voire davantage, pour les plus pessimistes.
Les professionnels de la volaille n'entrevoient pas le bout du tunnel. S'ils avaient, peu ou prou, pu sauver les meubles en 2001, grâce à un premier semestre encore favorable, l'exercice 2002 s'est avéré « catastrophique », de l'avis de plusieurs observateurs. « La plupart sont dans le rouge, à l'exception de LDC», affirme l'un d'entre eux.