Stratégie
Le « paysage porcin breton » en passe de se modifier
Les différents regroupements des structures de production porcine auxquels on assiste en Bretagne depuis plusieurs mois sont-ils de nature à faire évoluer le paysage industriel de l’abattage ? On peut légitimement se poser la question tant le rapport des forces entre producteurs et abatteurs a toujours déterminé la fixation du prix du porc vivant au marché du porc breton, et la vente en direct aux abattoirs.
Plantons d’abord le décor : 22 groupements rassemblant près de 8 000 éleveurs produisent environ 13 millions de porcs par an, soit la moitié de la production française ; une dizaine d'unités abattent et découpent près de 15 millions de porcs charcutiers par an et une soixantaine d’entreprises transforment les pièces en charcuteries-salaisons.