Les grandes surfaces ont encore une bonne marge de croissance
Selon les derniers chiffres disponibles (Mercasa), les dépenses alimentaires des 41 millions d’Espagnols ont atteint 66,242 milliards d’euros en 2002, en augmentation de 3 % à prix constants. Cette relative stabilité n’empêche pas une évolution rapide des habitudes alimentaires et des formules de distribution. Dans les grands centres urbains, la diète méditerranéenne recule. « Le manque de temps stimule les ventes d’aliments surgelés ou de préparation rapide », précise un récent rapport d’Aecoc, l’Association espagnole de codification commerciale. Côté formules de distribution, hypermarchés et supermarchés, qui s’arrogent respectivement 17,5 % et 42,3 % des dépenses alimentaires, face aux 30,9 % des commerces traditionnels (chiffres Mercasa), sont à couteaux tirés.
«Ici aussi, le modèle de l’hypermarché est en crise, incapable de concurrencer en proximité et en prix les supermarchés et les magasins de maxidiscompte », affirme Xavier Argenté, directeur général de la chaîne de supermarchés Caprabo. La lutte pour la suprématie dans les supermarchés est du reste féroce.