Biotechnologies
Les Quinze se neutralisent dans leur vote sur le maïs doux OGM
Alors que la machine à autoriser les organismes génétiquement modifiés (OGM) se remet en branle, le dernier maillon de la chaîne d’homologation, les États membres, rechigne à avancer. Leurs divergences empêchent même toute constitution d’une majorité de pays, qu’elle soit favorable ou défavorable à la levée du moratoire. Ainsi, appelés à voter l’autorisation du maïs doux Bt 11 de Syngenta en Comité permanent des denrées alimentaires, le 8 décembre, les Quinze se sont neutralisés. Si le scénario se reproduit entre ministres de l’Agriculture pendant les trois mois accordés au Conseil pour se positionner, la Commission européenne pourrait décider seule d’autoriser le Bt 11. Car d’ores et déjà, quelque 30 OGM, dont 22 plantes et 8 aliments, sont en attente d'autorisation. Ils ont été évalués selon l’ancienne procédure. Mais vont venir s’ajouter à la liste les OGM évalués par l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments (AESA). Cette dernière a adopté il y a quelques jours un avis – le premier pour une autorisation d’OGM – très favorable au maïs NK 603 de la firme Monsanto.
Lors de la réunion du Comité permanent pour la chaîne alimentaire, le 8 décembre, six pays ont voté positivement pour l’autorisation demandée par Syngenta relative à son maïs Bt 11, le Royaume-Uni et l’Espagne notamment. Mais à l’inverse, un front uni contre ce maïs doux s’est aussi constitué. Parmi les six voix à s’élever contre cet OGM figuraient celles de la France, du Danemark, du Portugal et de la Grèce. La Belgique, l’Italie et l’Allemagne ont préféré s’abstenir.