Grippe aviaire
L’Europe au chevet de la filière volaille
Les ministres de l’Agriculture sont inquiets quant à l’impact sur la consommation de l’épidémie de grippe aviaire. Les derniers pointages établissent à 25 % voire 30 % la baisse de consommation des volailles en France. La Commission européenne reste ferme dans son opposition à une aide communautaire pour les éleveurs et l’industrie agroalimentaire. Elle se contente de suivre l’évolution du marché et se dit ouverte à une aide en cas de nouvelle aggravation de la situation. La commissaire Mariann Fischer Boel souligne que des instruments existent déjà pour des aides nationales : il peut s’agir de prêts à bas taux d’intérêts limités à six mois ou d’une aide de moins de 3 000 euros par bénéficiaire pour une période de trois ans. Au-delà de ces montants, les Etats membres devront se justifier. C’est ce qu’a fait l’Italie qui a obtenu un feu vert de Bruxelles pour une aide de 100 millions d’euros à la filière.
Alors que les professionnels de la filière volaille doivent rencontrer dans les prochains jours le ministre de l’Agriculture Dominique Bussereau pour ab order la question des soutiens au secteur frappé par une chute de la consommation de l’ordre de 25%, la marge de manœuvre semble faible. Si elle n’a pas fermé la porte à une aide financière, Mariann Fischer Boel, la commissaire européen à l’Agriculture, est restée campée sur sa position lors du Conseil des ministres du 20 février : la situation actuelle n’exige pas le déblocage d’une aide communautaire.