Bruxelles
Bruxelles veut nationaliser les décisions de mise en culture d’OGM
La Commission européenne prévoit de proposer officiellement mi-juillet au Conseil des ministres de l’UE et au Parlement européen de donner aux Etats membres la possibilité d’interdire sur tout ou partie de leur territoire les cultures d’OGM approuvées au niveau communautaire. Parallèlement, elle va préconiser le renforcement des critères retenus dans sa recommandation de 2003 pour la coexistence entre les cultures génétiquement modifiées, conventionnelles et biologiques, afin d’éviter la présence d’OGM dans d’autres produits. Ce qui, en pratique, reviendra à autoriser, sous certaines conditions, les régions sans OGM si la coexistence ne peut être assurée au niveau des exploitations.
Cette initiative répond aux orientations politiques fixées en septembre dernier à la nouvelle Commission par son président, José Manuel Barroso, qui a l’ambition de débloquer le système de prise de décision de l’Union pour les OGM.
Le projet des services du commissaire européen à la santé, John Dalli, ne précise pas les raisons qui permettront à un Etat membre d’interdire la plantation d’un OGM.