Crise du bio : de grands opérateurs encouragent les déconversions
Porc, lait, œuf ou volaille de chair : dans les filières biologiques en difficulté, de grands opérateurs encouragent les producteurs à se déconvertir pour réduire les volumes et redresser les marchés. Des incitations allant de simples levées de pénalités, jusqu’à des compensations financières, en passant par des demandes de soutien public auprès du gouvernement. Mais les départs ne sont pas massifs, et ces acteurs s’en remettent désormais au ministre, tant pour faire appliquer la loi Egalim que pour élaborer des plans d’urgence.
Lors des Assises de la bio, début décembre, Marc Fesneau s’en était ému au pupitre : « Mon principal sujet, ce sont les déconversions ». Pourtant, depuis plusieurs mois, des poids lourds des filières actuellement les plus en difficulté, du porc au lait en passant par l’œuf et la volaille de chair ont ouvert plus ou moins franchement la porte au retour de leurs producteurs vers le conventionnel. « Le signe qu’il y a une tension », résume Jérôme Caillé, président de la Commission bio de la Coopération agricole.