Bien-être animal
Bruxelles veut réduire le temps de transport vers l’abattoir
Consciente que le transport des animaux a « toujours été une question controversée », la Commission de Bruxelles n’en est pas moins décidée à revenir à la charge et à renforcer les normes de bien-être pour les 60 millions de bovins, caprins, ovins, porcs, volailles et chevaux déplacés chaque année en Europe. La réduction du taux de chargement des camions aura un coût non négligeable, ne cache-t-elle pas dans la très longue étude d’impact (plus de 120 pages) qui accompagnera son projet, de même que la limitation à 9 heures du temps de convoyage des animaux vers les abattoirs. Ce texte, défavorable au commerce intracommunautaire d’animaux vivants, devrait immanquablement redistribuer les cartes au sein de la filière animale. Il est en phase finale d’examen par les différentes directions de la Commission.
Les services de la commissaire européenne à la santé, Androulla Vassiliou, restent convaincus de la nécessité de décourager, ou tout au moins réduire, le transport sur de longues distances d’animaux vivants. Et ce, pour des raisons de bien-être animal, mais aussi de santé. Ils ont donc mis au point un projet de règlement en cours d’examen entre les différents services de l’exécutif européen. Leur texte met l’accent sur l’importance de « revoir, clarifier, mettre à jour » une législation qu’il n’a pas été possible de réformer faute de consensus au sein du Conseil.