Méthanisation
France – Allemagne : deux modèles qui se cherchent
Alors que la France envie le développement fulgurant de la méthanisation en Allemagne, celle-ci a décidé de réorienter drastiquement ses aides pour lutter contre certains effets indésirables. Des conséquences négatives du modèle qu'elle a pourtant choisi d'encourager et qui a – un peu trop – porté ses fruits. Les regards croisés des acteurs Français et Allemands des filières méthanisation, le 12 février, à Paris, lors d'un colloque de l'Office franco-allemand des énergies renouvelables suggèrent que le bon modèle n'existe pas. Ou pas encore.
L'histoire de la jalousie française pour la méthanisation allemande ressemble un peu à la fable de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf. D'abord, c'est l'admiration : la France compte à peine 250 unités de méthanisation, nos voisins germaniques 7 700 (fin 2013). Ils ont installés 3,7 gigawatts ; nous, vingt fois moins (150 mégawatts). 120 installations allemandes injectent du biométhane dans le réseau de gaz contre trois en France. Bref, en méthanisation, la France est loin derrière l'Allemagne, soupire-t-on régulièrement de ce côté du Rhin.