Observatoire des prix et des marges
La hausse de prix agricole est digérable par la distribution
L’agriculture est une composante très minoritaire des prix alimentaires. Tel est l’enseignement du rapport rendu public par l’Observatoire des prix et des marges le 13 novembre. Ce rapport met pour la première fois en évidence la marge nette que retirent les enseignes de distribution, rayon par rayon, filière par filière. Il vient confirmer que, sur 100 euros de dépenses alimentaires, la production agricole ne compte que pour 8 euros. Son apport, à travers l’analyse de la marge nette, consiste à montrer que la marge réalisée au stade du rayon est peu influencée par les prix de l’amont agricole. Ainsi, la hausse des matières premières, essentielles pour les filières d’élevage, a été « digérable » par l’aval, notamment par la distribution, a détaillé Philippe Chalmin, président de l’observatoire. Ce rapport, présenté à la presse en présence de Stéphane Le Foll (ministre de l’Agriculture) et de Guillaume Garot (ministre de l’Agroalimentaire), était très attendu, car il fournit, à travers la marge nette du distributeur, une vue d’ensemble des coûts tout au long de la filière. Ses données serviront de base au gouvernement pour justifier une politique qui prend la défense de l’amont, où se jouent les créations d’emplois. Une politique dont la prochaine étape sera la table ronde sur les relations commerciales producteurs-industriels-distributeurs, organisée par les deux ministres pour le 21 novembre.
Sur 100 euros de dépenses alimentaires, moins de 8 reviennent actuellement à l’agriculture, 11 euros aux industries agroalimentaires, loin derrière le commerce (21 euros). Ces données, déjà constatées en 2011 par l’observatoire, sont confirmées, et complétées par l’analyse de la marge nette, qui met en lumière le fait que l’importance des marges par rayons est plus corrélée aux frais du rayon qu’aux prix pratiqués par l’amont.
L’importance des charges de personnel