Biotechnologies
Le camp des opposants au maïs Mon 810 s’étoffe
Le basculement de l’Allemagne, le 14 avril, du côté des partisans de l’interdiction du maïs Mon 810 marque l’échec de la politique de passage en force menée, depuis le début de son mandat, par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, en matière d’OGM. Les Etats membres veulent avoir les coudées franches pour autoriser ou interdire l’utilisation de ces semences sur leur territoire en fonction des sensibilités de leurs opinions publiques et de leurs propres évaluations des risques, celles de l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) ne faisant pas l’unanimité
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Le seul OGM homologué pour la culture, en Europe, est désormais interdit en Allemagne, en France, en Grèce, en Autriche, en Hongrie et au Luxembourg, ces six pays ayant, depuis plus ou moins longtemps, fait jouer une « clause de sauvegarde » pour en interdire l’utilisation par les agriculteurs sur leur territoire. Berlin, qui a rejoint ce groupe le 14 avril après d’intenses négociations entre les différentes composantes du gouvernement fédéral, a largement repris à son compte les « nouveaux éléments scientifiques » mis en avant par la France, en 2008, pour interdire le Mon 810.