Loup et pastoralisme
Le ministre de l’Ecologie prend le poul du terrain
Le ministre de l’Ecologie doit rendre public le 19 juillet son Plan d’action « loup » chargé d’organiser la coexistence du prédateur et des éleveurs ovins pour la période 2004-2008. Quelques jours avant cette annonce, Serge Lepeltier est allé à la rencontre des éleveurs et des associations environnementales des Alpes-de-Haute-Provence pour prendre le poul du terrain et écouter tous les acteurs du dossier. Le ministre s’est refusé à indiquer si l’abattage de quelques loups serait autorisé dans le cadre du prochain Plan « loup » pour faire baisser le nombre d’attaques sur les troupeaux.
Le loup est en France et il y restera. Serge Lepeltier est resté très discret sur le futur plan d’action lors de son déplacement le 8 juillet dans les Alpes-de-Haute-Provence, mais il n’en a pas moins laissé peu d’espoir à ceux qui souhaitent l’éradication du prédateur réapparu dans l’hexagone en 1992. « Il est nécessaire d’assurer sur le long terme une certaine compatibilité du loup et des éleveurs ; on ne peut envisager d’aller vers une éradication du prédateur » a-t-il déclaré lors des échanges avec les moutonniers et avec les défenseurs de la faune sauvage.