Coopération
Les coopératives se regroupent pour peser sur les marchés
Passant d’environ 3 000 sociétés en 2010 à 2 900 en 2011, les fusions, unions et sociétés communes se multiplient chez les coopératives des secteurs agricoles, agroalimentaires ou agro-industrielles. Une tendance de fond qui s’explique de différentes façons selon les productions et les contraintes. Entre recherche de leadership, d’effets de masse, de segmentation de marché, de développement territorial, les motivations poussant les coopératives à se regrouper ou à procéder à des acquisitions de sociétés sont nombreuses et parfois multiples. En tout état de cause, on assiste à une réorganisation des coopératives agricoles au sens large, bouleversant et concentrant le paysage français de ces entreprises. Cette tendance suit aussi l’évolution du nombre d’exploitations agricoles en France qui, quand elles ne disparaissent pas, ont tendance à fusionner ou à s’allier via différentes structures. Il est donc temps, en cette année 2012 baptisée « Année des coopératives », par l’Organisation des Nations unies, de faire un point sur les stratégies de ces entreprises ancrées aux territoires et participant souvent au maintien des emplois dans les zones rurales.
«Il y a aujourd’hui peu de création de coopératives agricoles, et on assiste à un lent mouvement de mariage qui peut prendre différentes formes, telles l’union qui met en commun les activités de commerce ou de stockage par exemple, la création de structures via des apports d’actifs au travers de sociétés communes ou la fusion qui a un caractère exigeant », confie Yves Le Morvan, directeur général délégué de Coop de France. Les secteurs où ces regroupements s’observent le plus sont ceux des céréales et de la viticulture.