Volatilité des cours
Les marchés agricoles à l’heure de la finance
Les marchés agricoles abordent l’année 2011 sous le double impact d’une offre en réduction et d’une financiarisation sans doute record. A la clef, très vraisemblablement, une forte volatilité des cours à laquelle les opérateurs et les agriculteurs doivent durablement s’habituer. Côté pouvoirs publics, on cherche les parades pour redonner un peu de régularité à des marchés que protège – de surcroît de moins en moins – la Politique agricole commune. Nicolas Sarkozy a fait le pari d’introduire de la régulation dans les politiques des membres du G20. En attendant, les appréciations les plus diverses sont portées sur la financiarisation des marchés agricoles. Outils utiles pour les uns, totalement déstabilisants pour les autres, ces instruments financiers ont avant tout pour conséquence d’apporter un volant considérable de liquidités sur ces marchés de matières premières. Agra Presse a choisi d’ouvrir le dossier de cette financiarisation, abordant le point de vue des différents acteurs.
Oui, la volatilité s’est d’ores et déjà accrue, reconnaît David Weiller, responsable adjoint de la gestion des risques pour l’union de coopératives InVivo.
Mais cette volatilité accrue est surtout un fait nouveau en Europe, du fait de l’assouplissement des protections de la Pac, indique-t-il. « Ce qui a changé dans l’UE, c’est la transformation de la Pac, avec l’abaissement des prix garantis.