Lait
Les modalités de la contractualisation divisent l’interprofession laitière
Le moment est mal choisi. Alors que la loi de modernisation de l’agriculture, laquelle formalise la contractualisation, va être examinée à partir du 30 juin prochain à l’Assemblée nationale, deux acteurs de l’interprofession laitière, à savoir les industriels privés (Fnil) et les producteurs (FNPL), montrent au grand jour leur désaccord sur les modalités de cette contractualisation par communiqués de presse interposés. La Fnil estime que les augmentations de prix (au maximum 10 % sur 2010) doivent s’appliquer « sur la totalité de la référence des producteurs » y compris les 2 % d’augmentation « européenne » du quota. Elle rappelle ainsi implicitement qu’elle s’oppose aux propositions faites de double volume-double prix, émanant notamment de la FNPL dans le cadre de la future contractualisation. Le FNPL estime « qu’un certain nombre d’entreprises laitières viennent de donner un coup de couteau dans le dos de la contractualisation ». Pas moins.
Le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, a dû être surpris. Celui qui, le 23 juin, exprimait aux présidents des chambres d’agriculture sa satisfaction de voir le « sujet de la contractualisation faire l’objet de consensus » même auprès des syndicats minoritaires, doit vivement regretter que la filière laitière ne montre pas l’exemple. Ce 24 juin, la FNPL (producteurs) estime qu’un « certain nombre d’entreprises laitières viennent de donner un coup de couteau dans le dos de la contractualisation ».