Réactions
Les ONG et la Confédération paysanne s’estiment « trompées »
Surprise et consternation. Tel est l’état d’esprit des ONG et de la Confédération paysanne qui se décrit comme « fer de lance » de la lutte contre les OGM, suite à la parution d’un arrêté de suspension pour le maïs Mon 810 jusqu’à la publication d’une loi OGM et au plus tard jusqu’au 9 février 2008. En clair, les « OGM sont légalisés pour le printemps », dénoncent les Verts car en s’abstenant d’invoquer une clause de sauvegarde pourtant promise, le gouvernement ne donne pas le temps au comité d’experts indépendants de réexaminer le dossier des OGM. En signe de protestation, les écologistes de l’Alliance pour la planète (80 associations dont Greenpeace et WWF) suspendent leur participation au processus du Grenelle.
«Le lobby pro-OGM a réussi à imposer sa vision des choses », analyse François Lucas président de la Coordination rurale, le 6 décembre. Ce sentiment fait l’unanimité des ONG et de la Confédération paysanne qui s’estiment trahies. Les réactions sont vives : « Y-a-t-il écrit imbécile sur le front des écologistes ? » lance Yann Wehrling, porte-parole des Verts. « A quoi sert l’interdiction pendant l’hiver de la vente d’une graine qui se sème au printemps ? », souligne-t-il.