Agriculture méditerranéenne
Les populations rurales confrontées à une surexploitation des ressources naturelles
C’est dans le cadre d’une visite de l’institut agronomique méditerranéen de Saragosse, en Espagne, fin avril, que le rapport annuel 2005 du Centre international de hautes études agronomiques méditerranées ( Ciheam) a été présenté à un groupe de journalistes agricoles membres de l’Afja (Association française des journalistes agricoles). Ce rapport met l’accent sur le développement rural dans les différents pays du pourtour méditérranéen et constate un écart considèrable entre les deux rives de la Méditerranée. Quant aux échanges commerciaux, Bertrand Hervieu, secrétaire général du Ciheam, n’hésite pas à parler d’« échec » du processus de Barcelone initié il y a dix ans.
Dans les pays du sud de la Méditerranée, entre 1965 et 2002, la population rurale est passée de 57 millions d’habitants à 107 millions d’habitants. Même si l’on a assisté à un fort exode rural, particulièrement en Tunisie et en Algérie, la croissance démographique de ces pays a été tellement forte qu’elle a engendré un doublement de la population dans les zones rurales, en même temps qu’une baisse de la part de la population rurale dans la population totale.