Alimentation
L’Europe doit choisir entre sa vocation nourricière ou le repli
« L’Union européenne (UE) a perfectionné ses institutions depuis trente ans, plutôt que de s’occuper des pays émergents dont l’objectif est de croître économiquement », a déclaré Hubert Védrine, ancien ministre et diplomate français, lors d’une conférence organisée par Passion céréales et les Echos, le 22 février à Paris au siège de l’OCDE. Il a ainsi expliqué que pendant que l’Europe « regardait son nombril », la coopération et les échanges Sud/Sud se développaient. De leur côté, les Etats-Unis ont mieux profité de la croissance des pays « émergés ». L’ancien ministre pose ainsi le problème : « Soit l’Europe devient une sorte de Suisse, centrée sur son bien-être et regardant l’extérieur avec stupeur, soit le continent assume son rôle dans l’équilibre alimentaire et économique mondial ».
«Les Etats-Unis ont vu leurs exportations de soja vers la Chine progresser de 1 300% en dix ans », a indiqué Hubert Védrine, ancien ministre et diplomate français, lors d’une conférence organisée par Passion céréales et les Echos, le 22 février à Paris au siège de l’OCDE. Il évoquait ainsi la différence de trajectoire prise par les Etats-Unis vis-à-vis de l’Europe en ce qui concerne les opportunités de marché dans les pays émergents.