Lait
Pas de nouvelles initiatives européennes pour atténuer les effets de la crise
Les ministres de l’agriculture de l’UE ont procédé à un long débat sur la crise laitière le 7 septembre à Bruxelles mais sans décider à ce stade de nouvelles mesures pour soutenir les producteurs. Les Vingt-sept, qui se sont penchés sur un questionnaire préparé par la présidence suédoise du Conseil (1), ont examiné, tour à tour, le rapport de la Commission européenne de juillet (2) ainsi qu’un document soutenu par seize Etats membres, dont la France et l’Allemagne, appelant à la mise en place d’un certain nombre d’éléments de régulation du marché. Devant cette absence de résultats, plusieurs organisations nationales de producteurs, fédérées par l’European Milk Board (EMB) ont décidé le 10 septembre à Paris de lancer une grève européenne du lait. Les organisations agricoles et coopératives de l’UE, le Copa et la Cogeca, regrettent cet « échec » et redoutent de voir la situation du secteur « se détériorer encore davantage ». En France, Jean-Michel Lemétayer, le président de la FNSEA, le principal syndicat agricole français, a dénoncé « l’attitude suicidaire de la Commission européenne qui n’entend que le langage ultra-libéral ».
Dans une déclaration commune sur la situation du marché européen du lait, seize États membres (3) ont estimé qu’ « afin d’éviter une disparition d’exploitations à grande échelle, l’UE doit prendre de nouvelles mesures fortes et concrètes ». Le texte juge aussi que les mesures existantes ont « aidé à éviter un effondrement supplémentaire des marchés mais ne sont pas suffisantes pour améliorer la situation à laquelle les exploitations ont à faire face ».