Grandes cultures
Sécheresse à l’Est et spéculation enflamment le marché du blé
Si les cours du blé n’ont pas encore atteint les sommets de la campagne 2007/2008, l’été 2010 restera dans les mémoires des opérateurs du marché des grains pour sa forte volatilité. Le recul de la récolte mondiale de blé, notamment en Europe de l’Est, a fait flamber les cours des céréales. La sécheresse en Russie en est la principale responsable mais d’autres éléments ont amplifié la tendance : les spéculateurs de la finance sont de retour sur les marchés agricoles.
Dépassant les 220 euros la tonne rendue Rouen en août, le marché français du blé a affiché une très grande volatilité cet été. Proches des 130 euros/t à la fin du mois de juin, les cours se sont emballés avec les premières craintes concernant les récoltes européennes à venir compte tenu de températures élevées pour la saison. Entre le 30 juin et le 7 juillet, ils progressent de 20 euros/t, pour atteindre des niveaux proches de 150 euros/t. La canicule en Russie et dans l’est de l’Europe, faisant suite à une vague de sécheresse depuis avril, prend le relais.