Réforme du secteur du sucre
Trois camps en présence pour un éventuel compromis
Si tous les États membres reconnaissent la nécessité d’une réforme du régime du sucre, six d’entre eux – Irlande, Finlande, Portugal, Grèce, Espagne et, surtout, Italie – auront le plus grand mal, compte tenu de leur faible compétitivité, à soutenir un éventuel compromis lors du Conseil agricole de l’UE qui s’ouvre le 22 novembre à Bruxelles
. Un autre groupe de pays – Pologne, Lettonie, Lituanie, Slovaquie, Slovénie, Hongrie et, dans une moindre mesure, Autriche, Pays-Bas et Belgique – rencontre des difficultés avec des éléments spécifiques de la proposition sur la table. En revanche, un troisième groupe – Allemagne, Suède, Danemark, République tchèque et France – accueille favorablement ce projet et suggère des ajustements essentiellement techniques. Le Royaume-Uni, qui assure la présidence des travaux, ainsi que les États membres non producteurs de sucre – Malte, Luxembourg, Estonie et Chypre – sont fondamentalement d’accord avec la réforme envisagée.
Lors de discussions préparatoires au sein d’un groupe à haut niveau des experts des Vingt-cinq, les 8 et 11 novembre, plusieurs États membres, y compris les plus compétitifs comme la France, l’Allemagne ou la Belgique, ont réclamé un filet de sécurité pour le marché communautaire du sucre pendant la période de mise en œuvre de la réforme, au-delà des régimes envisagés de report de quota et de stockage privé.