Prix du lait
Un nouvel accord censé donner du temps à la filière pour préparer l'après-quota
La filière laitière n'en finit pas d'être sous le feu de l'actualité. Cet été, un nouveau bras de fer a opposé les producteurs et les industriels sur le prix du lait de juillet. Cet affrontement, alors que l'augmentation de 10 % du prix du lait semblait entérinée pour 2010 de l'avis même des transformateurs privés qui en avaient fait l'annonce, cache de profondes divergences entre les deux familles industrielles de l'interprofession. Le point d'opposition entre les industriels privés (Fnil) et la coopération laitière (FNCL) : les modalités de la future contractualisation dans la filière laitière, telle que la loi le prévoit. Deux écoles s'affrontent : un prix moyen pour la Fnil ou des prix différenciés pour la FNCL. Finalement l'interprofession est parvenue, le 18 août, à remettre sur les rails l'accord du 3 juin 2009. Mais l'enjeu est ailleurs. Il s'agit de dépasser les positions dogmatiques pour construire une contractualisation équilibrée.
La décision unilatérale des industriels Bongrain, Lactalis et Bel d'une hausse du prix du lait payé aux producteurs de 13,80 euros/1000 litres en juillet et août a mis le feu aux poudres de la filière laitière cet été. Il est vrai que l'interprofession n'arrivait pas à se mettre d'accord sur les indicateurs destinés à éclairer les marchés pour le prix du lait du troisième trimestre.