Prospective
Une étude européenne stigmatise la « tolérance zéro » contre les OGM
La réticence à autoriser des OGM en Europe risque de rompre le fragile équilibre du commerce mondial qui permet à l’Union européenne de nourrir d’immenses élevages de volailles ou de porcs à partir d’aliments en provenance d’Argentine, du Brésil ou des Etats-Unis, s’inquiète la Commission de Bruxelles. Dans une étude interne, les services européens mettent au banc des accusés « la politique de tolérance zéro » menée par l’UE en cas de présence d’OGM non autorisés dans des denrées alimentaires ou des aliments pour animaux importés.
Selon les études, aux airs de scénario catastrophe, réalisées par les services de la Commission de Bruxelles, faute d’un changement d’attitude de l’Europe vis-à-vis des OGM, il y a de « fortes chances » pour que celle-ci soit rapidement contrainte d’instaurer un embargo sur les importations d’aliments pour animaux en provenance de ses principaux fournisseurs. Ces derniers sont en effet de moins en moins enclins à attendre que les procédures d’autorisation menées par la Communauté arrivent à leur terme avant d’adopter les nouveaux OGM mis sur le marché par les semenciers.